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exposé qui sont les 48tards ? I) A et conclusion

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Message  Alixx Mer 28 Jan - 18:47

Tocqueville : « Je passais tout l’après midi [du 25 février] à me promener dans Paris. Deux choses me frappèrent surtout ce jour là : la première, ce fut le caractère, je ne dirai pas principalement, mais uniquement populaire de la révolution qui venait de s’accomplir ; la toute-puissance qu’elle avait donnée au peuple proprement dit, c’est-à-dire aux classes qui travaillent de leurs mains, sur toutes les autres. La seconde, ce fut le peu de passions haineuse et même, à vrai dire, de passions vives quelconques que faisait voir dans ce premier moment ce bas peuple devenu tout à coup seul maître du pouvoir »


Un mouvement avant tout étudiant qui constitue Un prélude à la révolution de 1848

La suspension du cours de Michelet au Collège de France le 2 janvier avait provoqué la colère des étudiants. Quatre jours plus tard, environ 1 500 d’entre eux organisèrent une manifestation de soutien au grand historien. Une pétition circula pour demander le rétablissement des cours de Mickiewicz, Quinet et Michelet. Soutenus par la presse démocratique, les étudiants allèrent la soumettre aux députés à l’occasion d’une seconde manifestation organisée le 3 février 1848. Manifestation importante par le nombre des étudiants (3 000 d’après Daniel Stern / Marie d’Agoult) et par l’objectif visé, la Chambre des députés, de nouveau le but d’une manifestation populaire. La question dominante reste celle du banquet du 12e arrondissement.
Malgré l’interdiction de Guizot, l’opposition décide de repousser le banquet au 22 février.
Les Etudiants eux-mêmes sont divisés, mais constituent un Comité des Ecoles prêt à l’action. A l’appel du National [journal républicain, bourgeois et modéré d’Armand Marrast], ils manifestent sur la place du Panthéon, au matin du 22 février, aux cris de « Vive la Réforme ! A bas Guizot ! » et chantent la Marseillaise et le Chant des Girondins. Ils sont bientôt rejoints par des ouvriers et des gardes nationaux…

Avec moins d’éclat et plus de naïveté, la jeunesse étudiante des départements est aussi au premier rang des volontariats et des enthousiasmes.
Comme toujours, on dirait presque par nature, la jeunesse a fourni une bonne part des combattants des barricades ou des manifestations. Peu de révolution sans doute plus que celle de Février auront donné aux jeunes l’impression qu’elle était leur chance et leur occasion de libération.
Exemples célèbres :
• Baudelaire (27ans, sur les barricades de la rue de Buci clamant : « il faut aller fusiller le général Aupick ! »
• Jules Vallès (16ans qui réclamait au nom de nouveaux principes l’abolition radicale du baccalauréat…)

On appelle également les quarante-huitards les « vieilles barbes de quarante-huit ». Pourtant, en 1848 la barbe, « symbole d’anarchie », était portée plutôt par la jeunesse, et notamment par la jeunesse émancipée.


Conclusion :

La révolution de 1848 fut facile et on peut dire que vers le milieu de mars 1848 la France entière était quarante-huitarde, à l’exception (considérable, c’est vrai) des grands notables et des clientèles populaires qu’ils influençaient.
La République française est un premier pas vers la démocratie, le gouvernement du peuple par le peuple pour le peuple.

La révolution de février 1848 a mis fin à la monarchie de Juillet et inauguré la brève expérience de la IIe République. Mais quatre mois après cet immense espoir, l’armée et les gardes mobiles ont brisé l’insurrection des ouvriers et artisans parisiens. Pendant plusieurs jours, la République a bombardé et massacré les insurgés, tuant plusieurs milliers d’entre eux..



Un gouvernement provisoire républicain, dont la liste a été composée dans les bureaux du National et de la Réforme est proclamé le soir du 24 février.
Les hommes proches du National dominent :
• Arago, l’astronome prestigieux (Marine)
• Dupont de l’Eure, 81 ans, relique de la révolution dans la nouvelle république (il va présider le gouvernement)
• Deux avocats, Marie (Travaux publics) et Crémieux (Justice), plus libéraux que démocrates
• Ledru-Rollin, orateur de tempérament, chef de file du courant démocrate (intérieur)
• Lamartine, aux affaires Etrangères, écrivain le plus célèbre, aristocrate légitimiste, « verbe de la Révolution » (Marx)
• Carnot, héritier d’une dynastie républicaine, a lui l’Instruction publique et les Cultes
• L’avocat Bethmont, le commerce
• Le banquier Goudchaux, israélite de sympathie républicaine est aux Finances
• Louis Blanc, 37ans, journaliste
• Albert, premier ouvrier à siéger dans un gouvernement et militant des sociétés secrètes (entrera au gouvernement dans un second temps)

Alixx

Messages : 15
Date d'inscription : 19/10/2008

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