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Fiche : François Guizot

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Message  Charline Sam 29 Nov - 14:32

François Guizot est né en 1787 dans une famille bourgeoise et protestante, son père a été victime de la Terreur. Il a commencé sa carrière sous l’Empire comme professeur d’histoire moderne à la Sorbonne.

I. Guizot sous la Restauration

Il rencontre Royer-Collard à la Sorbonne dont il devient le disciple, c’est lui qui le pousse dans la haute-administration en 1814. Ainsi, la carrière politique de Guizot débute sous la Restauration. Il est tour à tour secrétaire général au ministère de l'Intérieur puis à celui de la Justice, conseiller d'État, directeur de l'administration départementale et communale mais est renvoyé en 1822 après la chute du gouvernement Decazes.
Guizot devient surtout l’un des chefs de file des « doctrinaires », un petit groupe de royalistes français qui espéraient réconcilier la monarchie avec la Révolution et incarne l’opposition libérale. La période qui s’étend de son renvoi aux débuts de la Monarchie de Juillet est sa période littéraire la plus active et il devient l’un des meilleurs écrivains de France et d’Europe.
En 1827, il fonde la société « Aide-toi, le Ciel t'aidera » pour coordonner l'action des libéraux dans les élections. Élu député de Lisieux en janvier 1830, il combat le ministère Polignac et sera le rédacteur de l’Adresse des 221, protestation des députés contre les ordonnances de Juillet de Charles X.

II. Guizot sous la Monarchie de Juillet

Guizot est l’homme fort de la monarchie de Juillet, celui qui incarne véritablement le régime, c’est pourquoi Rosanvallon parle d’un « moment Guizot ».
Dès 1830, Guizot est l’un des fervents partisans de Louis Philippe qui le nomme ministre de l’Intérieur, poste dont il démissionne quelques mois plus tard.
Guizot s’affirme comme théoricien et dirigeant du parti de la « résistance » (politique de juste milieu de centre-droit) qui s’oppose au parti du « mouvement » (aile de l’orléanisme dont les figures sont Thiers du centre-gauche et Barrot) et à une évolution démocratique du régime.
De 1832 à 1837, ministre de l’Instruction publique, il généralise l’enseignement primaire en 1833, c’est la première grande loi scolaire depuis la Révolution et la première étape d’un processus qui mène aux lois Ferry des années 1880.
Mais il est écarté par Molé et le roi en 1837 car il est jugé trop exigeant et rigide. En 1840, il se met à l’écart de la vie parlementaire et devient ambassadeur à Londres mais il est très vite rappelé pour prendre le poste de ministre des Affaires étrangères sous le gouvernement Soult.
Jusqu’en 1848, Guizot se comporte comme le véritable chef du gouvernement, il est la tête pensante du régime, gouverne en plein accord avec le Roi et devient officiellement Président du Conseil en 1847. Son premier souci fut de maintenir la paix et de restaurer des relations amicales avec les autres puissances européennes et il y parvint peu ou prou grâce à son éloquence, son principal atout.
Opposé au suffrage universel, il invite les Français à s’enrichir par le travail et par l’épargne qui donnent accès au paiement du cens et donc au droit de vote, sa politique intérieure demeure obstinément conservatrice.
Guizot est un admirateur du modèle parlementaire anglais, il veut consolider le système représentatif et libéral mais sans aller au-delà de la Charte de 1830 afin de préserver le monopole politique des notables.

III. La chute de Guizot

La politique intérieure de Guizot vivement critiqué le conduit à la chute en 1848.
-Sa politique libérale qui a favorisé l’instauration d’un libéralisme sauvage a mené à une généralisation du paupérisme ouvrier, ce qui lui est vivement reproché même au sein de la bourgeoisie.
-C’est surtout son refus de toute réforme électorale qui le rend de plus en plus impopulaire notamment du côté des radicaux partisans de la démocratie.
Guizot resté intransigeant sur ses positions conservatrices interdit le 14 janvier 1848 la réunion d’un banquet, seul moyen pour les opposants de contourner l’interdiction du droit de réunion : c’est le début de sa fin politique avec la Révolution de février 48.
Le journal le National appelle à des rassemblements aux cris de « Vive la Réforme ! A bas Guizot ! » et le 23 février, Guizot démissionne.
Il se consacre de nouveau au travail d’écriture et conserve une influence sur les nominations de l’Académie française dont il est membre depuis 1836.
Guizot meurt en 1874 avec une vigueur mentale intacte.
Charline
Charline

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Date d'inscription : 19/10/2008

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