exposé : (certes raté mais ça peut servir) romantisme et politique

je n'ai avec moi que ma partie II A...XD

II-A) Le courant romantique exprime des valeurs qui reflètent l'état d'âme d'une génération et vont se retrouver en politique

1- une génération d'héritiers qui prennent conscience de leur rôle à jouer
La génération romantique est une génération d'héritiers de la Révolution Française, où la société s'est vue désintégrée ; il leur faut à présent la reconstruire sur des bases inédites
=> prise de conscience d'eux même et de leur rôle à jouer ; « convulsion de société » selon Alain + conscience de l'importance du passé qui éclaire l'avenir, au risque de ne plus vivre dans la présent
de même les peuples et surtout les écrivains de l'Europe entière font naitre un mouvement national contre le modèle culturel classique qui a été imposé aux différents États par la France des Lumières : dès 1770 le mouvement Sturm und Drang an Allemagne crée une nouvelle littérature avec Schiller et Goethe, en Angleterre des auteurs comme Byron ou Shelley se démarquent. Les pays nordiques redécouvrent leurs légendes du moyen âge, d'autres États leurs contes populaires.
les romantiques prennent conscience du poids du monde sur leurs épaules, ce qui les fait exister ; ils ont alors la démarche d'élargir la société des lumières, à laquelle ils s'opposent et d'organiser le progrès dans la cohérence. Ils incarnent « l'apologie de la passion, de l'intuition, de la liberté, de la spontanéité par l'importance qu'ils attachent à l'idée de la vie et à celle de l'infini. » André Lalande, Vocabulaire technique et critique de la philosophie

2- l'exaltation de l'individu et du sentiment religieux ; une recherche de totalité dans un monde qui se désagrège
« l'art, le seul drapeau que nous voulions faire flotter et défendre » Bouchardy à Gautier, 1857. Les romantiques sont en premier lieu des artistes qui s'expriment grâce à l'art qu'ils veulent réformer, mais leur sensibilité dépasse le simple pôle artistique et vient influencer la vie politique. « Posez la plume, et allez où vous entendrez de la mitraille. » dit Hugo
Cohérence dans la participation sensible au monde, engagée. Non pas simplement engagée au service de l'individualisme atomisant, car le romantisme cherche la totalité. Totalité de la durée avec une présence permanente de l'histoire. Totalité par la Nation et par le Peuple, deux mots clefs du romantisme. Engagée donc au service d'une forme de démocratie qui est l'incarnation désirée d'une société franchement humaine, fraternelle, lumineuse d'exister ensemble.
=> exaltation de l'individualité > irrationnel en réaction aux Lumières

les romantiques sont non conformistes, ils méprisent le bourgeois et protestent contre le monde qui les enferme dans ses valeurs. Ils ont contre lui un appétit de vivre, une soif de conquérir la société abhorrée tout en ayant le sentiment d'être inutiles au monde, contraints par leurs pères à respecter une société qui ne signifie plus rien à leurs yeux. Ils ont une conception pessimiste des choses où l'implacable réalité brise tous les désirs humains et où seul l'art compense la médiocrité de l'existence.
=> révolte, protestation, idéologie de renoncement
« la religion est devenue chose individuelle; elle regarde la conscience de chacun » Renan : le sentiment religieux (mais non pas la religion dictée par l'Eglise) est valorisé, le vocabulaire religieux sert à décrire les nouvelles réalités sociales et artistiques (Christ prolétaire, mysticisme)

Mais ce désir de totalité n'a pas réussi, la nation, le peuple ou la démocratie sont des invocations impuissantes face à la politique bourgeoise qui n'incarne pas la vraie société des hommes.

3- le contexte politique, économique et social permet au romantisme d'exprimer la primauté de l'individu
la croissance économique, due à la révolution industrielle, engendre la création d'une nouvelle classe sociale, le prolétariat, qui vit dans la misère. Au XIXe siècle apparaît alors la question sociale, intimement liée à la politique. De même la division de la société en classes aux intérêts divergents et le problème du renouvellement des régimes politiques qui ne savent que faire de l'héritage de la Révolution entrainent des questionnements sur la place du peuple, de la femme et de la jeunesse dans la société. A partir de 1830 les romantiques se placent plus dans une vision politique et visant le futur que, comme dans les années 20, dans une vision nostalgique et passive.
grâce à l'essor de la presse (réduction de la censure), de l'édition et de l'illustration (invention de la lithographie) des figures publiques diffusent leurs idées au sein de la société
Des figures publiques comme Hugo (cf bataille d'Hernani, février 1830), le poète populaire Béranger qui célèbre les gens du peuple ou encore le duchesse de Berry (légitimiste emprisonnée) accaparent l'émoi du peuple et diffusent la sensibilité romantique en France
Une des premières revendications des romantiques est la reconnaissance de l'individualisme. En effet ceux-ci mettent en valeur la sensibilité et la primauté du moi ainsi que le destin individuel. Leurs revendications politiques varient entre chaque théoriciens mais elles portent toutes sur la représentation politique (voire le suffrage universel pour les républicains), la reconnaissance de l'individu par la création, dans la société civile, d'associations, nouveaux corps intermédiaires qui lient le peuple à l'Etat.
Mill (libéral) insiste sur la notion de droits politiques et individuels, Proudhon (anarchiste) veut reconnaître l'individualisme et la société comme primordiaux et Bonald (légitimiste catholique) lie la liberté de l'homme civile à sa liberté tout autant politique que religieuse. Cependant Tocqueville met en garde contre les dérives de l'individualisme qui peut devenir égoïsme et par là même éloigner les hommes de la politique, qui leur procure pourtant la liberté.