Triplette 24 de Sciences Po
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
Le deal à ne pas rater :
Où acheter la display japonaise One Piece Card Game PRB-01 One Piece ...
Voir le deal

Idéologies politiques

Aller en bas

Idéologies politiques Empty Idéologies politiques

Message  Alixx Sam 15 Nov - 14:37

Les idéologies politiques de la première moitié du XIXème siècle

La Constitution de la nation unifiée n’a pas été le fruit d’une proclamation, mais d’un combat qui démontre la vigueur des particularismes, des provincialismes et de l’opposition politique à la centralisation parisienne. L’émigration et le cosmopolitisme qu’elle colporte, le fédéralisme de la bourgeoisie provinciale contre Paris, la lutte de l’Ouest contre-révolutionnaire contre le jacobinisme, soulignent la dimension des refus.

L’épisode révolutionnaire lègue au XIXème siècle une expérience riche et complexe, celle d’une ambition démocratique, d’un régime dans lequel tous les citoyens sont appelés à intervenir dans la vie politique.
Naissance de l’idée de démocratie moderne
Par opposition à la démocratie antique, cette nouvelle démocratie n’est pas seulement un régime politique, mais aussi un régime social dans lequel les inégalités et les privilèges doivent reculer devant les aspirations égalitaires. Au-delà la liberté des droits avancée en 1789 s’est peu à peu imposée à l’idée d’égalité réelle.
=tendance à l’égalité qui n’excluait pas les différences tant qu’elles se situaient dans la mouvance du peuple et n’en affectaient pas l’unité.

En 1793 émerge une démocratie sociale, grâce au maximum et à l’expérience d’économie dirigée. Un système global d’assistance s’organise dans les décrets de ventôse, le partage des biens nationaux avantage désormais les petits, le grand livre de la Bienfaisance nationale entend protéger les personnes âgées, les mères…
=projet de démocratie républicaine avec humanitarisme social ; puissance publique + action privée
L’expérience démocratique est minée par l’idée que la politique se fait dans son quartier, dans les sections, avant de se faire à l’Assemblée, et le despotisme de la liberté, démocratie « confisquée » progressivement par la centralisation à outrance des Comités de salut public et de sûreté générale de la Convention, et cela au nom du salut de la Révolution elle-même.
Démocratie directe, idéal de liberté mais aussi de justice sociale, dictature révolutionnaire, coexistent de façon contradictoire dans l’expérience concrète de la Révolution.

L a terreur jacobine est la source de réflexion d’une large partie du courant républicain au XIXème siècle. Certains comme Auguste Blanqui y voient un scénario qui reste toujours d’actualité, d’autres comme Auguste Blanc pense que la Terreur était bien une nécessité mais que le XIXème siècle n’a plus à la recommencer.
Edgard Quinet, républicain général, sous le second empire, est convaincu, en revanche, que le « despotisme » de 1793 n’est qu’une « rémanence de l’absolutisme ».
Jules Michelet, toujours attaché à une idée de la démocratie qui incarne le droit et la liberté contre le despotisme et le privilège, pense que la Terreur n’est pas la démocratie, mais seulement la Révolution désertée par le peuple.

Naissance d’une pensée socialisante très antérieure au marxisme et dont la force explique le caractère très tardif de l’introduction de ce courant en France. Une partie du peuple a entretenu avec Babeuf et les Egaux l’espoir de voir s’imposer une révolution sociale à caractère communiste. Du programme des « Partageux » et d’un communisme de répartition, on est passé à l’idée d’une organisation collective du travail.


Dans la droite, chez certains émigrés, s’est développée une haine tenace de l’épisode révolutionnaire. Ce refus de la société issue des principes de 1789 a poussé un Joseph de Maistre à défendre contre la société fondée sur l’individu et des valeurs universelles une société qui repose sur les héritages de l’histoire, les traditions, la diversité du réel, les communautés naturelles, de la province à la famille. Toute une droite s’engage dans le XIXème siècle convaincue de la nécessité d’une rupture avec l’esprit des Lumières.
On peut également penser à l'anglais Burke dès 1790, le vicomte de Bonald. Leur mot d'ordre est:
* rejet de l'individualisme
* rejet de la souveraineté de la nation
* refus d'accepter une constitution écrite
* réhabilitation de la tradition au détriment de la raison
* restauration sûprême du roi.
La société seule, disaient-ils a des droits, et elle organise les individus en groupes hierachisés et héréditaires, plaçant chacun là où il peut remplir, au mieux de l'intérêt général, son rôle politique et social. Les lois n'ont chance d'être bonnes et viables que si elles se sont crées lentement, sous la pression des circonstances, et si elles se sont développés à la façon d'un organisme vivant, bref si eles représentent une tradition.
Bonald: "Dans la Société, il n'y a de droit [pour l'individu]; il n'y a que des devoirs... J'ai voulu faire la philosophie de l'homme social, du nous, si je peux ainsi parler.... L'homme n'existe que pour la Société: la Société ne le forme que pour elle-même."

Alixx

Messages : 15
Date d'inscription : 19/10/2008

Revenir en haut Aller en bas

Revenir en haut

- Sujets similaires

 
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum