Les sociétés rurales allemandes

Bon je ne sais pas ce que ça vaut comme M.Guillemet ne l'a pas encore corrigée mais je vous la propsoe quand même :

LES SOCIETES RURALES EN ALLEMAGNE

Les campagnes allemandes sont assez hétérogènes, on distingue trois types :

-En Rhénanie, d’Aix-la-Chapelle à Bâle, dominent les petites et moyennes exploitations par exemple viticoles. Les grands domaines sont minoritaires et les salariés agricoles peu nombreux.
-Dans l’Est et le Nord- Est de l’Elbe, Brandebourg, Silésie, Prusse orientale et occidentale, prévalent les grands domaines avec beaucoup de salariés et une minorité de paysans indépendants.
-Entre les deux, entre Weser et Elbe, du Schleswig à la Bavière, voisinent des situations mixtes entre le type rhénan et le type prussien.


Toute la question de la seconde moitié du 19ème est de savoir si l’Allemagne est un Etat agricole ou industriel.
En effet, le monde rural allemand est progressivement inséré dans une modernité technique qui ne vient pas de lui, mais qui l’enserre et le provoque.

1. La progression de l’agriculture : l’accroissement des rendements

L’expansion industrielle et commerciale de l’Allemagne exerce également des effets entraînants sur l’agriculture. Ces effets sont directement liés à la production avec le développement de nouvelles techniques, mais aussi de manière indirecte l’agriculture bénéficiant de la croissance globale de l’Allemagne et des ménages acheteurs.
A partir de 1850, la croissance annuelle agricole est de +1,5% par an. Au total, cela représente une multiplication de 2,5 entre 1850 et 1913.

Notons aussi que même si l’exode rural est amorcé, la haute natalité des communes permet de maintenir une population villageoise presque stable : 25 millions en 1850, 27,5 millions en 1871, 26,8 millions en 1913. L’impression de communes désertées est rare encore à cette période.

Quels sont les facteurs de la croissance ?
-D’abord les facteurs matériels tels que l’utilisation d’engrais azotés ainsi que la mécanisation rendue possible par les progrès industriels. Néanmoins, le niveau d’équipement des exploitations reste extrêmement hétérogène.
-Influence du facteur travail : on observe une intensification de la production, la productivité ne cesse d’augmenter au cours de la période.

2. La concurrence de l’industrie

Même si il y a croissance de l’agriculture, la concurrence de l’industrie est farouche. En effet dès 1890, la part de la production agricole dans le PIB est dépassée par celle de l’industrie :
-En 1880- 89, la part de l’agriculture est de 36% du PIB et celle de l’industrie de 33%. -Dans la décennie 1890- 99, la part de l’agriculture passe à 31% et celle de l’industrie monte à 38%.
-En 1913, elle est de 23% et celle de l’industrie s’élève à 45%.

Même les actifs industriels sont plus nombreux que les actifs agricoles dès 1895.

Conclusion
L’Allemagne de 1850-1913 devient un Etat industriel et une grande puissance.
L’accélération est parfois un peu trop vive pour associer toute la ruralité au rythme du développement général.
Les campagnes s’intègrent progressivement à l’industrialisation et à la modernité technique. En revanche, l’adaptation à la modernité culturelle, à l’arrivée d’un « monde moderne » est plus difficile et se développe petit à petit une certaine nostalgie de l’Allemagne verdoyante de l’époque romantique.