L'échec des révolutions italiennes et allemandes, II A
Triplette 24 de Sciences Po :: Conférences de méthode :: Avènement des sociétés et des régimes démocratiques
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L'échec des révolutions italiennes et allemandes, II A
A.Résistance des autorités monarchiques traditionnelles
1- des concessions de la part des monarques envers les libéraux
Les monarques sont au premier abord enthousiasmés ou tout du moins attirés par le mouvement romantique, national et libéral qui secoue les états allemands et italiens. En effet, tant que leur légitimité n'est pas remise en cause, ils approuvent quelques petites avancées libérales.
-en Italie les souverains acceptent de donner des constitutions à leurs peuples : c'est le cas en premier lieu de Ferdinand II le 11 février 1848, tout de suite imité par Pie IX, Léopold II et surtout Charles-Albert, dont le statuto du 4 mars est le texte pionnier du libéralisme parlementaire italien.
-en Allemagne, après la fuite de Mettrenich le 15 mars, les modérés sont remplacés par des libéraux dans les gouvernements, et un suffrage est mis en place (très restrictif) pour élire les députés de chaque État au Vorparlament, qui est de nouveau mis en place, après l'échec du Landtag en 1847. Il a pour but de donner une constitution unique aux État germaniques.
Il n'est cependant pas question de révolution démocratique ou d'unification.
2- peur des souverains face aux dérives révolutionnaires et démocratiques
Les révoltes échappent au contrôle des souverains, et les revendications, allant à l'encontre de leurs conception du pouvoir, ne sont pas à leur goût.
-En Italie les monarques veulent faire marche arrière mais il est trop tard ; les démocrates s'emparent des gouvernements, des Républiques sont proclamées ( à Livourne, Florence, Rome). Pie IX le 24 novembre ou Léoppold II en hiver 1848 fuient leurs cités.
-En Allemagne certains États (Prusse, Bavière, Hanovre, Autriche) refusent de se soumettre à la déclaration des droits et libertés votée par le Vorparlament le 27 décembre 1848, l'accusant d'aller à l'encontre de leur souveraineté. De plus, bien qu'une constitution de compromis ait été trouvée en mars 1849, et qu'on ait décidé de prendre Frédéric-Guillaume IV comme empereur d'Allemagne, celui-ci refuse ce titre et ne reconnaît pas la constitution. En mai-juin 1849 la Prusse, la Saxe, la Bade et le Hanovre retirent leurs députés de l'Assemblée.
Comprenant que leurs populations les entrainent plus loin qu'ils ne le souhaitent vers la démocratie les monarques mettent rapidement en place une forte répression.
3- fortes répressions et retour du conservatisme
Possédant le soutien des paysans et de nombreux conservateurs, ainsi que la force armée, les souverains matent les révolutions et ramènent l'ordre dans chacun de leurs États
-en Italie Ferdinand II dès septembre 1848 envoie ses troupes contre la Sicile sécessionniste et bombarde Messine (on le surnomme même Re Bomba). Mais pour le reste de la péninsule il faut attendre la deuxième défaite des troupes Piémontaises contre l'Autriche le 23 mars 1849 pour que, aidée des troupes autrichiennes, la monarchie reprenne le pouvoir. Dès l'armistice Charles-Albert abdique au profit de Victor Emmanuel II et les modérés reviennent dans le gouvernement, en mai Léoppold II, rappelé par les paysans et les conservateurs revient à Florence, le 4 juillet les troupes françaises rétablissent le pouvoir papal à Rome et en aout la république de Venise capitule.
-en Allemagne la force est utilisée bien plus rapidement et plus férocement. En octobre-novembre 1848 à Vienne et Berlin ont lieu des insurrections, qui sont maîtrisées par l'armée. Et le 3 mai 1849, alors que le Roi de Dresde est contraint de fuir et que la République est proclamée, les troupes prussiennes le rétablissent sur son trône dès juin. Ensuite dans tous les États allemand s'organise la surveillance des milieux ouvriers et universitaires et la dissolution des organisations démocrates dont les membres sont exilés. Le Bundestag est rétabli en mai 1850 mais c'est pour organiser la réaction politique.
Dans les deux cas la résistance des autorités traditionnelles fut assez rapide et armée, réinstallant ou réconfortant les monarques sur leurs trônes, et matant dans le sang les mouvements révolutionnaires.
1- des concessions de la part des monarques envers les libéraux
Les monarques sont au premier abord enthousiasmés ou tout du moins attirés par le mouvement romantique, national et libéral qui secoue les états allemands et italiens. En effet, tant que leur légitimité n'est pas remise en cause, ils approuvent quelques petites avancées libérales.
-en Italie les souverains acceptent de donner des constitutions à leurs peuples : c'est le cas en premier lieu de Ferdinand II le 11 février 1848, tout de suite imité par Pie IX, Léopold II et surtout Charles-Albert, dont le statuto du 4 mars est le texte pionnier du libéralisme parlementaire italien.
-en Allemagne, après la fuite de Mettrenich le 15 mars, les modérés sont remplacés par des libéraux dans les gouvernements, et un suffrage est mis en place (très restrictif) pour élire les députés de chaque État au Vorparlament, qui est de nouveau mis en place, après l'échec du Landtag en 1847. Il a pour but de donner une constitution unique aux État germaniques.
Il n'est cependant pas question de révolution démocratique ou d'unification.
2- peur des souverains face aux dérives révolutionnaires et démocratiques
Les révoltes échappent au contrôle des souverains, et les revendications, allant à l'encontre de leurs conception du pouvoir, ne sont pas à leur goût.
-En Italie les monarques veulent faire marche arrière mais il est trop tard ; les démocrates s'emparent des gouvernements, des Républiques sont proclamées ( à Livourne, Florence, Rome). Pie IX le 24 novembre ou Léoppold II en hiver 1848 fuient leurs cités.
-En Allemagne certains États (Prusse, Bavière, Hanovre, Autriche) refusent de se soumettre à la déclaration des droits et libertés votée par le Vorparlament le 27 décembre 1848, l'accusant d'aller à l'encontre de leur souveraineté. De plus, bien qu'une constitution de compromis ait été trouvée en mars 1849, et qu'on ait décidé de prendre Frédéric-Guillaume IV comme empereur d'Allemagne, celui-ci refuse ce titre et ne reconnaît pas la constitution. En mai-juin 1849 la Prusse, la Saxe, la Bade et le Hanovre retirent leurs députés de l'Assemblée.
Comprenant que leurs populations les entrainent plus loin qu'ils ne le souhaitent vers la démocratie les monarques mettent rapidement en place une forte répression.
3- fortes répressions et retour du conservatisme
Possédant le soutien des paysans et de nombreux conservateurs, ainsi que la force armée, les souverains matent les révolutions et ramènent l'ordre dans chacun de leurs États
-en Italie Ferdinand II dès septembre 1848 envoie ses troupes contre la Sicile sécessionniste et bombarde Messine (on le surnomme même Re Bomba). Mais pour le reste de la péninsule il faut attendre la deuxième défaite des troupes Piémontaises contre l'Autriche le 23 mars 1849 pour que, aidée des troupes autrichiennes, la monarchie reprenne le pouvoir. Dès l'armistice Charles-Albert abdique au profit de Victor Emmanuel II et les modérés reviennent dans le gouvernement, en mai Léoppold II, rappelé par les paysans et les conservateurs revient à Florence, le 4 juillet les troupes françaises rétablissent le pouvoir papal à Rome et en aout la république de Venise capitule.
-en Allemagne la force est utilisée bien plus rapidement et plus férocement. En octobre-novembre 1848 à Vienne et Berlin ont lieu des insurrections, qui sont maîtrisées par l'armée. Et le 3 mai 1849, alors que le Roi de Dresde est contraint de fuir et que la République est proclamée, les troupes prussiennes le rétablissent sur son trône dès juin. Ensuite dans tous les États allemand s'organise la surveillance des milieux ouvriers et universitaires et la dissolution des organisations démocrates dont les membres sont exilés. Le Bundestag est rétabli en mai 1850 mais c'est pour organiser la réaction politique.
Dans les deux cas la résistance des autorités traditionnelles fut assez rapide et armée, réinstallant ou réconfortant les monarques sur leurs trônes, et matant dans le sang les mouvements révolutionnaires.
Lucie- Messages : 28
Date d'inscription : 19/10/2008
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