Victoria et GB fin XIXe
Triplette 24 de Sciences Po :: Conférences de méthode :: Avènement des sociétés et des régimes démocratiques
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Victoria et GB fin XIXe
Née à Londres en 1819 et morte à Osborne, île de Wight, en 1901.
Reine de Grande-Bretagne et d'Irlande de 1837 à 1901. Impératrice des Indes de 1876 à 1901.
Fille unique d'Édouard, duc de Kent (1767-1820), lui-même fils du roi d'Angleterre George III, et de Victoria de Saxe-Cobourg-Gotha (1786-1861), Victoria succède en 1837 comme héritière du trône d'Angleterre à Guillaume IV.
Victoria devient reine en 1837 à 18 ans. Elle se marie en 1840 à Albert de Saxe-Cobourg-Gotha. Elle devint veuve en 1861. Elle eut neuf enfants qui se marièrent avec des Allemands et des Russes. Elle devint la « grand-mère de l’Europe » et plus précisément celle de l’empereur Guillaume II après avoir été la belle-mère de l’empereur Frédéric III.
Une reine austère
Âgée seulement de 18 ans à son arrivée au pouvoir, la reine Victoria doit lutter pour faire oublier le discrédit porté sur la monarchie par ses prédécesseurs, et rapidement compenser son inexpérience politique et le handicap de sa jeunesse.
Dotée d'une conscience aiguë de sa fonction et du rôle de l'Angleterre dans le concert des nations, elle va rapidement s'imposer.
En 1840, elle épouse son cousin, le prince Albert de Saxe-Cobourg-Gotha, en qui elle trouve un conseiller habile. Très pieuse, dotée d'un tempérament sévère, elle fait très vite adopter à la cour un nouveau style empreint d'austérité, particulièrement après la mort de son époux en 1861.
La reine est à l'origine de la relance d'une ambitieuse politique extérieure à caractère colonial. Toutefois, elle n'agit qu'à l'intérieur d'un cadre constitutionnel précis, n'outrepassant jamais sa fonction. Sachant faire abstraction de ses sentiments personnels dans le choix des Premiers ministres, elle dote son royaume de chefs de gouvernement énergiques, comme Peel, Palmerstone, Disraeli et Gladstone. Tout au long de son règne, elle s'attache à restaurer le prestige de la monarchie britannique et à gagner le cœur de ses sujets, notamment par les grandioses jubilee de 1887 et de 1897, destinés respectivement à célébrer ses cinquante, puis soixante années de règne.
La prééminence de l'Angleterre
Jusqu'en 1880, le Royaume-Uni se distingue au plan économique par une avance industrielle, technologique et commerciale sans rivale dans le monde, comme en témoigne le faste de l'Exposition universelle de Londres en 1851.
Victoria, en étroite collaboration avec son Premier ministre Disraeli, fait triompher en matière économique les thèses du libre-échange, inaugurant ainsi une période de puissance et de prospérité qui voit l'essor d'une bourgeoisie industrielle et d'affaires très active. Par ailleurs, à l'extérieur, la colonisation des Indes s'achève dès la première partie de son règne avec la répression de la dernière grande révolte indigène (révolte des cipayes, en 1857-1858). C'est ainsi qu'en 1876, Victoria est sacrée impératrice des Indes.
L'apogée de l'Empire britannique
L'Empire britannique connaît alors son apogée, puisqu'il comprend l'Afrique du Sud (occupation du Natal au NE de l’Afrique du Sud), le Canada, la Birmanie, l'Australie, l'Égypte, la Nouvelle-Zélande et une bonne partie de l'Afrique noire.
Toutefois, sous la pression de la concurrence agricole et industrielle des États-Unis et de l'Allemagne, le Royaume-Uni souffre à la fin du XIXe siècle d'une profonde crise économique, qui amène le gouvernement à dénoncer la politique du libre-échange et à préconiser le protectionnisme et le resserrement des liens économiques entre la métropole et l'empire, par la création d'une union douanière.
Le mouvement ouvrier sous le règne de Victoria
Sur le plan social, le règne de la reine Victoria est marqué par l'émergence d'un mouvement ouvrier liée aux conditions créées par la crise. Ainsi en 1867 et 1884 sont opérées en ce sens des réformes électorales, tandis que le droit de grève est accordé aux ouvriers et que les trade-unions (syndicats) sont légalement reconnus entre 1871 et 1875. Ces derniers voient la montée en puissance sur la scène politique britannique d'un mouvement socialiste, par la constitution du parti travailliste en 1893.
L'ère victorienne
Par la longueur exceptionnelle de son règne (64 ans) et par son style très personnel, la reine Victoria a marqué son époque au point que l'on dénomme «ère victorienne» cette période de l'histoire britannique. Son conformisme et son austérité ont durablement influencé les mœurs du royaume. Sa relative souplesse en politique a permis à l'Angleterre de traverser sans accrocs les mutations du corps social anglais liées à la deuxième révolution industrielle.
Servie par une série de facteurs favorables (suprématies industrielle, financière et commerciale, stabilité institutionnelle, ressources de l'empire, valeur personnelle des Premiers ministres successifs), elle conféra au Royaume-Uni une puissance jamais égalée.
Reine de Grande-Bretagne et d'Irlande de 1837 à 1901. Impératrice des Indes de 1876 à 1901.
Fille unique d'Édouard, duc de Kent (1767-1820), lui-même fils du roi d'Angleterre George III, et de Victoria de Saxe-Cobourg-Gotha (1786-1861), Victoria succède en 1837 comme héritière du trône d'Angleterre à Guillaume IV.
Victoria devient reine en 1837 à 18 ans. Elle se marie en 1840 à Albert de Saxe-Cobourg-Gotha. Elle devint veuve en 1861. Elle eut neuf enfants qui se marièrent avec des Allemands et des Russes. Elle devint la « grand-mère de l’Europe » et plus précisément celle de l’empereur Guillaume II après avoir été la belle-mère de l’empereur Frédéric III.
Une reine austère
Âgée seulement de 18 ans à son arrivée au pouvoir, la reine Victoria doit lutter pour faire oublier le discrédit porté sur la monarchie par ses prédécesseurs, et rapidement compenser son inexpérience politique et le handicap de sa jeunesse.
Dotée d'une conscience aiguë de sa fonction et du rôle de l'Angleterre dans le concert des nations, elle va rapidement s'imposer.
En 1840, elle épouse son cousin, le prince Albert de Saxe-Cobourg-Gotha, en qui elle trouve un conseiller habile. Très pieuse, dotée d'un tempérament sévère, elle fait très vite adopter à la cour un nouveau style empreint d'austérité, particulièrement après la mort de son époux en 1861.
La reine est à l'origine de la relance d'une ambitieuse politique extérieure à caractère colonial. Toutefois, elle n'agit qu'à l'intérieur d'un cadre constitutionnel précis, n'outrepassant jamais sa fonction. Sachant faire abstraction de ses sentiments personnels dans le choix des Premiers ministres, elle dote son royaume de chefs de gouvernement énergiques, comme Peel, Palmerstone, Disraeli et Gladstone. Tout au long de son règne, elle s'attache à restaurer le prestige de la monarchie britannique et à gagner le cœur de ses sujets, notamment par les grandioses jubilee de 1887 et de 1897, destinés respectivement à célébrer ses cinquante, puis soixante années de règne.
La prééminence de l'Angleterre
Jusqu'en 1880, le Royaume-Uni se distingue au plan économique par une avance industrielle, technologique et commerciale sans rivale dans le monde, comme en témoigne le faste de l'Exposition universelle de Londres en 1851.
Victoria, en étroite collaboration avec son Premier ministre Disraeli, fait triompher en matière économique les thèses du libre-échange, inaugurant ainsi une période de puissance et de prospérité qui voit l'essor d'une bourgeoisie industrielle et d'affaires très active. Par ailleurs, à l'extérieur, la colonisation des Indes s'achève dès la première partie de son règne avec la répression de la dernière grande révolte indigène (révolte des cipayes, en 1857-1858). C'est ainsi qu'en 1876, Victoria est sacrée impératrice des Indes.
L'apogée de l'Empire britannique
L'Empire britannique connaît alors son apogée, puisqu'il comprend l'Afrique du Sud (occupation du Natal au NE de l’Afrique du Sud), le Canada, la Birmanie, l'Australie, l'Égypte, la Nouvelle-Zélande et une bonne partie de l'Afrique noire.
Toutefois, sous la pression de la concurrence agricole et industrielle des États-Unis et de l'Allemagne, le Royaume-Uni souffre à la fin du XIXe siècle d'une profonde crise économique, qui amène le gouvernement à dénoncer la politique du libre-échange et à préconiser le protectionnisme et le resserrement des liens économiques entre la métropole et l'empire, par la création d'une union douanière.
Le mouvement ouvrier sous le règne de Victoria
Sur le plan social, le règne de la reine Victoria est marqué par l'émergence d'un mouvement ouvrier liée aux conditions créées par la crise. Ainsi en 1867 et 1884 sont opérées en ce sens des réformes électorales, tandis que le droit de grève est accordé aux ouvriers et que les trade-unions (syndicats) sont légalement reconnus entre 1871 et 1875. Ces derniers voient la montée en puissance sur la scène politique britannique d'un mouvement socialiste, par la constitution du parti travailliste en 1893.
L'ère victorienne
Par la longueur exceptionnelle de son règne (64 ans) et par son style très personnel, la reine Victoria a marqué son époque au point que l'on dénomme «ère victorienne» cette période de l'histoire britannique. Son conformisme et son austérité ont durablement influencé les mœurs du royaume. Sa relative souplesse en politique a permis à l'Angleterre de traverser sans accrocs les mutations du corps social anglais liées à la deuxième révolution industrielle.
Servie par une série de facteurs favorables (suprématies industrielle, financière et commerciale, stabilité institutionnelle, ressources de l'empire, valeur personnelle des Premiers ministres successifs), elle conféra au Royaume-Uni une puissance jamais égalée.
Diane- Messages : 11
Date d'inscription : 25/10/2008
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