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Marcellin Berthelot

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Message  Lucie Jeu 26 Mar - 20:11

Marcellin Berthelot

Né en 1827 et mort en 1907, illustre chimiste, intellectuel et homme politique de la IIIe République. Issu d'un père médecin et républicain convaincu, Berthelot fait de brillantes études au lycée Henri-IV, s'intéressant entre autres à l'histoire et à la philosophie, mais excellant tout aussi bien dans les matières scientifiques. C'est là qu'il fait la connaissance d’Ernest Renan qui avait quitté le séminaire et travaillait dans cet établissement comme maître d'études ; ils nouent une indéfectible amitié. Renan ne partaget cependant pas sa confiance dans l'avenir de la science. Au contraire, Berthelot rêve d'une « direction des sociétés humaines par les sciences » et assigne pour but à la vie « l'action scientifique dirigée vers notre développement individuel le plus complet ». La science, à ses yeux, procure morale et bonheur. Il s'attache à élever le potentiel scientifique et technique du pays, et encourage de son mieux l'enseignement moderne.

Berthelot s'oriente vers la chimie et fréquente tout d'abord le laboratoire de Jules Pelouze, où il s'initie à l'expérimentation en effectuant un premier travail sur la dilatation des gaz. À 24 ans, en 1851, il entre au Collège de France comme préparateur d’ Antoine Jérome Balard. Il soutint sa thèse en 1854 et obtient son diplôme de pharmacien en 1858. Il entre ensuite à l’école de Pharmacie de Paris. En 1865, cinq ans après la parution de son ouvrage fondamental Chimie organique fondée sur la synthèse (1860), on crée pour lui, au Collège de France une chaire consacrée à cette discipline, qu'il devait brillamment illustrer. Berthelot montra la généralisation de l'obtention des molécules organiques sans que l'intervention d'une quelconque «force vitale» soit nécessaire, comme beaucoup le pensaient encore à l'époque. Berthelot valorise les données empiriques et ce qu'il appelle la « science positive », contre les prétentions de la « science spéculative ».

Dans le même temps il se consacre à une étude des alchimistes au Moyen Age. Berthelot est aussi le promoteur de la thermochimie, réalisant des recherches dans le but de déterminer les affinités qui président aux réactions mutuelles des corps ou qui assurent les équilibres chimiques.

L'œuvre de Berthelot, considérable, comprend 1600 mémoires ou articles et un nombre important d'ouvrages. Professeur au Collège de France (1851), membre de l'Académie de médecine (1863), de l'Académie des sciences (1873), et de l'Académie française (1901), honoré en tant que héraut du scientisme républicain, 5 fois président de la Société chimique de France, Grand-croix de la légion d’honneur, lauréat de la Médaille Davy (1883), lauréat de la médaille Copley (1900), Berthelot, est également un homme politique influent : élu sénateur inamovible en 1881, il devient ministre de l'Instruction publique (1886-1887) dans le gouvernement de René Goblet où il participe activement à la laïcisation et des Affaires étrangères (1895-1896) dans celui de Léon Bourgeois. Il connait une célébrité universelle, comparable à celle de Pasteur.

Comblée d'honneurs, la carrière de Berthelot se développe dans l'âge du positivisme bourgeois, dont il demeure l'une des figures les plus écrasantes. Pontife du scientisme conquérant, il a exercé en France, à la fin de sa vie, un magistère quelque peu abusif sur le sort de la recherche et de l'enseignement scientifiques. Beaucoup ont pu lui reprocher, lui qui s'accrochait à la théorie des « équivalents » et combattit avec acharnement la théorie atomique (« Le monde n'a plus de mystère ! »), d'avoir par là compromis en France le progrès scientifique des idées, étant donné l'influence considérable qu'il exerçait dans les milieux officiels en tant qu'Inspecteur général de l'Enseignement supérieur et membre du Conseil supérieur de l'Instruction publique.

Berthelot ; très uni à sa femme ; ne survécu pas à sa mort, en 1907. C’est pourquoi il ne fut pas séparé de sa femme lorsque le gouvernement honora son travail en l’inhumant au Panthéon ; Mme Marcellin Berthelot fut ainsi la première femme à y entrer.

Lucie

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Date d'inscription : 19/10/2008

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