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La société rurale anglaise

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Message  Lucie Ven 6 Mar - 22:49

La société rurale en Angleterre 1850-1914

Bibliographie : Bédarida, François. La société anglaise, permanences rurales : l’Angleterre verte, pp 46-58.

- place privilégiée dans la vie de la nation :
o campagne domine le paysage (19/20e)
o peu de forêts, beaucoup de pâturages
o propriété foncière est la source de l’autorité, du prestige et de l’influence : la terre constitue le bien fondamental. Le pouvoir appartient aux propriétaires fonciers

- primat du ruralisme dans les représentations, les mentalités et les modes de vie :
o paix des champs, vrai cadre de l’existence humaine
o inspirations géorgiques et bibliques
o association progrès et bien être : sciences agronomique, capitalisme ; augmentation des rendements
o quête de la nature face à l’emprise de la civilisation industrielle ; jardins, pelouses, parcs
o Angleterre verte (résistance, attachement spirituel) vs Angleterre noire (primat matériel)

 « goût pour la portion la plus opulente et la plus influente de la nation pour la vie rurale » Léonce de Lavergne

- diminution de la population rurale :
o –10% en 50 ans
o était de 2/3 de la population totale au début du XIXe et passe à 1/3 en 1871
o 1851 : 2 millions de travailleurs de l’agriculture (1/5) => 1,6 en 1881 (1/Cool
o sa part dans l’activité économique passe de 1/5 à 1/10 de 1851 à 1881

- hétérogénéité de la population rurale :
o une agriculture hautement capitaliste, basée sur le monopole de la propriété par l’aristocratie
o trois classes superposées et séparées, très faible mobilité :
 aristocratie propriétaire foncière, vit des rentes dans leur maison de campagne. Quelques milliers
 fermiers louent la terre en échange d’un fermage. Emploient la main d’œuvre, chefs d’exploitation. 250 000
 travailleurs journaliers, domestiques, valets, bergers = prolétariat agricole très pauvre. 1 250 000

- homogénéité de la population rurale :
o persistance de traditions semi-féodales, poids des coutumes ; acceptation d’un ordre des choses immuable
o même genre de vie au contact de la nature, rythmé par les saisons
o solidarité des intérêts

- pays de grande propriété et d’exploitations moyennes aux mains des landlords :

o petite paysannerie indépendante = 10-15%
o les 4/5 du sol appartiennent à 7000 personnes, sur un total d’un million de propriétaires
o grands domaines fractionnés en fermes de moyenne dimension (~60%)

- modernisation de l’outillage et des méthodes de culture :
o high farming
o hausse de la rente foncière
o croissance de la demande intérieure
o diversification de la production ; est et sud blé, ouest et sud-ouest pâturages, élevage et prairies augmentent
o concurrence de la grande industrie pour les petits artisans ruraux

Lord Ernle. Histoire rurale de l’Angleterre : la grande culture, la grande crise et la reprise, pp 372-417

- Progrès de l’agriculture sous l’ère victorienne :
o Progrès industriel : bateau à vapeur => commerce maritime, meilleurs instruments : moissonneuse, charrue, bâtiments de stockage, drains, semoirs, binettes, sarcloir mécanique
o Aide des banques
o Progrès des moyens de communication : chemins de fer, bonnes routes : nouveaux marchés pour vendre plus et acheter de nouveaux instruments et produits
o Spécialisation, sélection des races
o Art vétérinaire
o Progrès technique : extension du drainage
o Progrès chimiques : découverte d’engrais artificiels ; alimentation artificielle pour le bétail
o Plus grande diffusion des pratiques productives ; rôle de la société Royale de l’Agriculture dans l’aide aux inventions, à l’esprit d’entreprise et à la diffusion des savoirs

- La grande crise et la reprise (1874-1914) :
o Surproduction + crise économique + épidémies et mauvaises récoltes + importations => concurrence, chute des prix, faillites
o Etablissement d’un ministre de l’agriculture, mesures protectives et sociales
o Réduction des cultures de blé, restriction des dépenses
o Exode forcé de la main d’oeuvre
o Reprise à partir de 1895 mais disparition du propriétaire comme chef d’entreprise : l’agriculture n’a de valeur que la possession de la terre, elle ne rapporte plus assez
o Modernisation de la production du lait, des volailles et des cultures maraîchères

Lucie

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Date d'inscription : 19/10/2008

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