La société rurale anglaise
Triplette 24 de Sciences Po :: Conférences de méthode :: Avènement des sociétés et des régimes démocratiques
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La société rurale anglaise
La société rurale en Angleterre 1850-1914
Bibliographie : Bédarida, François. La société anglaise, permanences rurales : l’Angleterre verte, pp 46-58.
- place privilégiée dans la vie de la nation :
o campagne domine le paysage (19/20e)
o peu de forêts, beaucoup de pâturages
o propriété foncière est la source de l’autorité, du prestige et de l’influence : la terre constitue le bien fondamental. Le pouvoir appartient aux propriétaires fonciers
- primat du ruralisme dans les représentations, les mentalités et les modes de vie :
o paix des champs, vrai cadre de l’existence humaine
o inspirations géorgiques et bibliques
o association progrès et bien être : sciences agronomique, capitalisme ; augmentation des rendements
o quête de la nature face à l’emprise de la civilisation industrielle ; jardins, pelouses, parcs
o Angleterre verte (résistance, attachement spirituel) vs Angleterre noire (primat matériel)
« goût pour la portion la plus opulente et la plus influente de la nation pour la vie rurale » Léonce de Lavergne
- diminution de la population rurale :
o –10% en 50 ans
o était de 2/3 de la population totale au début du XIXe et passe à 1/3 en 1871
o 1851 : 2 millions de travailleurs de l’agriculture (1/5) => 1,6 en 1881 (1/
o sa part dans l’activité économique passe de 1/5 à 1/10 de 1851 à 1881
- hétérogénéité de la population rurale :
o une agriculture hautement capitaliste, basée sur le monopole de la propriété par l’aristocratie
o trois classes superposées et séparées, très faible mobilité :
aristocratie propriétaire foncière, vit des rentes dans leur maison de campagne. Quelques milliers
fermiers louent la terre en échange d’un fermage. Emploient la main d’œuvre, chefs d’exploitation. 250 000
travailleurs journaliers, domestiques, valets, bergers = prolétariat agricole très pauvre. 1 250 000
- homogénéité de la population rurale :
o persistance de traditions semi-féodales, poids des coutumes ; acceptation d’un ordre des choses immuable
o même genre de vie au contact de la nature, rythmé par les saisons
o solidarité des intérêts
- pays de grande propriété et d’exploitations moyennes aux mains des landlords :
o petite paysannerie indépendante = 10-15%
o les 4/5 du sol appartiennent à 7000 personnes, sur un total d’un million de propriétaires
o grands domaines fractionnés en fermes de moyenne dimension (~60%)
- modernisation de l’outillage et des méthodes de culture :
o high farming
o hausse de la rente foncière
o croissance de la demande intérieure
o diversification de la production ; est et sud blé, ouest et sud-ouest pâturages, élevage et prairies augmentent
o concurrence de la grande industrie pour les petits artisans ruraux
Lord Ernle. Histoire rurale de l’Angleterre : la grande culture, la grande crise et la reprise, pp 372-417
- Progrès de l’agriculture sous l’ère victorienne :
o Progrès industriel : bateau à vapeur => commerce maritime, meilleurs instruments : moissonneuse, charrue, bâtiments de stockage, drains, semoirs, binettes, sarcloir mécanique
o Aide des banques
o Progrès des moyens de communication : chemins de fer, bonnes routes : nouveaux marchés pour vendre plus et acheter de nouveaux instruments et produits
o Spécialisation, sélection des races
o Art vétérinaire
o Progrès technique : extension du drainage
o Progrès chimiques : découverte d’engrais artificiels ; alimentation artificielle pour le bétail
o Plus grande diffusion des pratiques productives ; rôle de la société Royale de l’Agriculture dans l’aide aux inventions, à l’esprit d’entreprise et à la diffusion des savoirs
- La grande crise et la reprise (1874-1914) :
o Surproduction + crise économique + épidémies et mauvaises récoltes + importations => concurrence, chute des prix, faillites
o Etablissement d’un ministre de l’agriculture, mesures protectives et sociales
o Réduction des cultures de blé, restriction des dépenses
o Exode forcé de la main d’oeuvre
o Reprise à partir de 1895 mais disparition du propriétaire comme chef d’entreprise : l’agriculture n’a de valeur que la possession de la terre, elle ne rapporte plus assez
o Modernisation de la production du lait, des volailles et des cultures maraîchères
Bibliographie : Bédarida, François. La société anglaise, permanences rurales : l’Angleterre verte, pp 46-58.
- place privilégiée dans la vie de la nation :
o campagne domine le paysage (19/20e)
o peu de forêts, beaucoup de pâturages
o propriété foncière est la source de l’autorité, du prestige et de l’influence : la terre constitue le bien fondamental. Le pouvoir appartient aux propriétaires fonciers
- primat du ruralisme dans les représentations, les mentalités et les modes de vie :
o paix des champs, vrai cadre de l’existence humaine
o inspirations géorgiques et bibliques
o association progrès et bien être : sciences agronomique, capitalisme ; augmentation des rendements
o quête de la nature face à l’emprise de la civilisation industrielle ; jardins, pelouses, parcs
o Angleterre verte (résistance, attachement spirituel) vs Angleterre noire (primat matériel)
« goût pour la portion la plus opulente et la plus influente de la nation pour la vie rurale » Léonce de Lavergne
- diminution de la population rurale :
o –10% en 50 ans
o était de 2/3 de la population totale au début du XIXe et passe à 1/3 en 1871
o 1851 : 2 millions de travailleurs de l’agriculture (1/5) => 1,6 en 1881 (1/
o sa part dans l’activité économique passe de 1/5 à 1/10 de 1851 à 1881
- hétérogénéité de la population rurale :
o une agriculture hautement capitaliste, basée sur le monopole de la propriété par l’aristocratie
o trois classes superposées et séparées, très faible mobilité :
aristocratie propriétaire foncière, vit des rentes dans leur maison de campagne. Quelques milliers
fermiers louent la terre en échange d’un fermage. Emploient la main d’œuvre, chefs d’exploitation. 250 000
travailleurs journaliers, domestiques, valets, bergers = prolétariat agricole très pauvre. 1 250 000
- homogénéité de la population rurale :
o persistance de traditions semi-féodales, poids des coutumes ; acceptation d’un ordre des choses immuable
o même genre de vie au contact de la nature, rythmé par les saisons
o solidarité des intérêts
- pays de grande propriété et d’exploitations moyennes aux mains des landlords :
o petite paysannerie indépendante = 10-15%
o les 4/5 du sol appartiennent à 7000 personnes, sur un total d’un million de propriétaires
o grands domaines fractionnés en fermes de moyenne dimension (~60%)
- modernisation de l’outillage et des méthodes de culture :
o high farming
o hausse de la rente foncière
o croissance de la demande intérieure
o diversification de la production ; est et sud blé, ouest et sud-ouest pâturages, élevage et prairies augmentent
o concurrence de la grande industrie pour les petits artisans ruraux
Lord Ernle. Histoire rurale de l’Angleterre : la grande culture, la grande crise et la reprise, pp 372-417
- Progrès de l’agriculture sous l’ère victorienne :
o Progrès industriel : bateau à vapeur => commerce maritime, meilleurs instruments : moissonneuse, charrue, bâtiments de stockage, drains, semoirs, binettes, sarcloir mécanique
o Aide des banques
o Progrès des moyens de communication : chemins de fer, bonnes routes : nouveaux marchés pour vendre plus et acheter de nouveaux instruments et produits
o Spécialisation, sélection des races
o Art vétérinaire
o Progrès technique : extension du drainage
o Progrès chimiques : découverte d’engrais artificiels ; alimentation artificielle pour le bétail
o Plus grande diffusion des pratiques productives ; rôle de la société Royale de l’Agriculture dans l’aide aux inventions, à l’esprit d’entreprise et à la diffusion des savoirs
- La grande crise et la reprise (1874-1914) :
o Surproduction + crise économique + épidémies et mauvaises récoltes + importations => concurrence, chute des prix, faillites
o Etablissement d’un ministre de l’agriculture, mesures protectives et sociales
o Réduction des cultures de blé, restriction des dépenses
o Exode forcé de la main d’oeuvre
o Reprise à partir de 1895 mais disparition du propriétaire comme chef d’entreprise : l’agriculture n’a de valeur que la possession de la terre, elle ne rapporte plus assez
o Modernisation de la production du lait, des volailles et des cultures maraîchères
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