Peintres et auteurs romantiques...

Peintres et auteurs romantiques

Ecrivains et peintres romantiques


Dans la préface de Cromwell datant de 1827, Victor Hugo souligne l’importance du romantisme. Il présente celui-ci comme la « nouvelle idéologie », la « nouvelle religion », d’une « société nouvelle ».
Venu du latin moderne romanticus, le mot anglais romantic définit, dès la seconde moitié du XVIIe siècle, un genre littéraire qui parle à l’imagination. Il s’impose véritablement à partir de 1815.


Peintres romantiques
Le peintre romantique, qui se veut plus coloriste que dessinateur, observe la nature tourmentée. Il porte également ses regards vers les horizons lointains et l’exotisme, vers la Grèce, l’Afrique du Nord, le Proche-Orient…
Les peintres utilisent fréquemment la métaphore de la nature tourmentée pour monter l’impuissance de l’homme face à son destin tragique. Ce pessimisme se traduit par un goût prononcé pour le morbide et le malsain et l’omniprésence du thème de la mort.
Elans patriotiques et parfums exotiques du romantisme.
Le romantisme n’est pas un mouvement organisé. C’est plutôt un état d’âme qui se répand à travers l’Europe du début du XIXème siècle. Des groupes d’artistes et d’écrivains, animés par des idéaux communs, mais avec des connotations locales très affirmées, agissent de façon autonome dans les différentes nations. On éprouve le besoin d’un retour à l’expression des sentiments, trop longtemps réfrénée, par l’emphase baroque d’abord, puis par les règles néo-classiques. Les artistes vont donc laisser transparaître leurs passions amoureuses ou leurs ardeurs patriotiques, leurs peurs et les battements de leur cœur, de façon parfois contradictoire. En France, le mouvement romantique trouve un interprète grandiose avec Delacroix.
• Ivan Aïvazovski
• Washington Allston
• Richard Parkes Bonington
• Constable / Crome
• Eugène Delacroix : doté d’une grande culture figurative (qu’il ne manque jms d’afficher), il est l’auteur du manifeste pictural du romantisme, La Liberté guidant le Peuple : l’héroïne qui incarne la France libre apparaît à demi nue, coiffée d’un bonnet phrygien, tenant dans une main un drapeau et dans l’autre un fusil.
Scènes des Massacres de Scio (1824) ;
La Grèce expirant sur les ruines de Missolonghi (1827)
La mort de Sardanapale
ou encore Femmes d’Alger dans leur appartement (1834)

• Caspar David Friedrich : est le chef de file de la peinture romantique allemande du XIXe siècle.
La Mer de glace ou le naufrage de l’espérance (1817)
Le voyageur au-dessus de la mer de nuages (1818)

• Johann Heinrich Füssli
• Théodore Géricault : saisi dans ses portraits d’aliénés des lueurs troubles, des regards voilés, des expressions vides, et offrir une image désenchantée d’une condition de marginalisation, de solitude.
Le Radeau de la Méduse (1819) [symbole de la chute de Napoléon ; les monomaniaques sont la métaphore de l’individu commun, prisonnier de ses vices et abandonné à lui-même]

• Thomas Girtin
• Francisco de Goya : né à Fuendetodos, près de Saragosse, le 30 mars 1746 et mort à Bordeaux 16 avril 1828, est un peintre et graveur espagnol.
• Jean-Antoine Gros : peintre des batailles impériales, porté par son tempérament à des mouvements plus violents, à une couleur plus riche
• Adolph von Menzel
• Philipp Otto Runge
• Wilhelm von Schadow
• Karl Friedrich Schinkel
• Carl Spitzweg
• Joseph Mallord William Turner : est un peintre, aquarelliste et graveur britannique, né le 23 avril 1775 à Londres et mort le 19 décembre 1851 à Chelsea. Initialement de la veine romantique anglaise, son œuvre est marquée par une recherche novatrice audacieuse qui fera considérer celui que l'on surnomme le « peintre de la lumière » comme un précurseur de l'impressionnisme, avec son contemporain John Constable.
Pluie, vapeur, vitesse (1844)

• Joseph Wright of Derby



Ecrivains romantiques

Le romantisme exalte l’individu et sacre l’écrivain qui est maître de sa création, produit une œuvre très personnelle et se considère comme investi d’une mission de prophète (Hugo, Michelet). Contrairement à l’auteur classique, le romantique n’hésite pas à se mettre en scène, à dévoiler ses sentiments et à prendre son public pour confident de ses états d’âme. Ses héros lui ressemblent (Wether de Goethe, René de Chateaubriand, Oberman de Senancour, Conrad de Byron, Ratcliffe de Heine, Chatterton de Vigny, Julien Sorel, Fabrice del Dongo et Lucien Leuwen de Stendhal). Cette posture se transforme parfois en un véritable culte du moi (souvenirs d’égoïsme de Stendhal).
La passion habite l’œuvre de l’artiste ou de l’écrivain romantique et plus largement sa vie (amour de Georges Sand et de Musset). Malgré son individualisme, il juge nécessaire de s’engager pour des questions qui dépassent son destin individuel et l’idée de mourir pour elles ne l’effraie pas. Il s’enflamme ainsi pour les nationalités opprimées : Grèce, Pologne, Italie, Irlande. Il combat la misère humaine et toutes les formes d’injustice : esclavage, emprisonnements abusifs, sort des ouvriers.
Cependant, il est triste, inquiet, insatisfait et ses personnages, à son image, sont très éloignés des héros triomphants des œuvres classiques. Souvent né pendant les grandes heures de la Révolution et de l’Empire, il est déçu par son époque qui lui apparaît comparativement morne. Désenchanté, il se laisse gagner par le mal du siècle, l’ennui et la mélancolie, que les Anglais appellent Spleen, les Allemands Sehnsucht et les Polonais zal. Musset traduit cet état d’esprit dans sa Confession d’un enfant du siècle (1836). Les Romantiques semblent toujours sur le point de quitter une vie qui ne leur apporte que des désillusions. Ils meurent souvent jeunes et tragiquement.

Hugo, Chateaubriand, Gautier, Lamartine, Dumas (père...)...