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Message  Lucie Mer 27 Mai - 18:50

préfiguration de l’avenir, une société en marche, séparée de celle contre laquelle elle s’oppose. Elle offre à ses membres une hiérarchie spécifique avec de nouvelles opportunités de mobilité sociale. Ainsi se sont créés de nombreuses associations, coopératives, sociétés, syndicats… propres aux socialistes. La social-démocratie allemande reste par là même un monde ouvrier et prolétaire, à la bureaucratie développée qui privilégie la stabilité des dirigeants.

Cool La crise révisionniste
-Les prémisses du socialisme et les tâches de la social-démocratie, Berstein, 1899 : s’écartant des théories révolutionnaires, Berstein veut situer la social-démocratie dans l’héritage spirituel du libéralisme bourgeois. Il veut ainsi que le but du socialisme soit de perfectionner la démocratie, dans la ligne droite du libéralisme, en ne réclamant pas le pouvoir pour le seul prolétariat.
-La réaction de Jaurès : passage du théorique au politique, indifférent à ce changement de doctrine.
-Racine de la crise révisionniste : quelle doit être la position du socialisme par rapport à la société établie, la nature et le degré de l’intégration qu’il doit accepter pour garder prise sur celle-ci ?
-Dénonciations du révisionnisme : au Congrès de Paris en 1900 et au Congrès d’Amsterdam en 1904, l’entrée des socialistes dans un gouvernement bourgeois ne doit être que forcé et exceptionnel. La lutte des classes interdit les alliances avec la classe capitaliste.

9) La IIe Internationale et la question coloniale
-Un péril pour la paix : Fachoda, la guerre des Boers, la révoltes des Boxers… sont autant d’incidents qui menacent la paix.
-Oppositions dans la condamnation de la politique coloniale : au Congrès de Paris en 1900 elle est dénoncée d’une voix. Mais en 1904 à Amsterdam une tendance voit dans la colonisation un fait inévitable et nécessaire pour les socialistes même. En 1907, après différents incidents dans les colonies qui marquant les résistances des indigènes, trois courants s’opposent : à droite on considère l’idée colonisatrice comme le but universel des civilisations, que doit reprendre le socialisme ; au centre on dénonce la barbarie coloniale mais non le système en lui-même, facteur de progrès ; à gauche on démontre que la colonisation ne développe rien du tout.
ð reste une question marginale. Clivage entre socialistes de pays colonisateurs ou non.

10) La IIe Internationale et la question nationale
-La doctrine marxiste : les nations ne sont pas le contenu de l’action révolutionnaire mais seulement des formes à l’intérieur desquelles fonctionne la lutte des classes.
-Le problème des nationalités en Europe : existence de quatre empire multinationaux, Grande-Bretagne, Autriche-Hongrie, Empire Russe, Empire Ottoman ; problèmes de frontière, Alsace-Lorraine, Holstein ; minorités nationales inquiètes, Polonais. A ce niveau étatique seuls les partis concernés (Parti social-démocrate autrichien et SPD) se préoccupent de ces problèmes nationaux.
-Contestation de la représentativité des délégués aux congrès : exemple du Parti des travailleurs socialistes juifs de Russie, dont le caractère séparatiste est contesté par le Parti ouvrier social-démocrate de Russie. En 1913 le BSI renvoi les contestations à l’échelon inférieur, n’autorisant que 6 représentants par section nationale.
ð à partir de 1900 les facteurs de dissociation l’emportent sur les facteurs de cohésion
-Réflexion de Rosa Luxembourg : la question nationale est une question seconde, une question tactique et non de principe.
-Réflexion de Lénine : ne pas priver la stratégie révolutionnaire internationale de la contribution tactique des luttes nationales
-Réflexion du cercle de Vienne : distinction de trois nationalités, celle dont l’assise est purement territoriale et qui détruit les minorités par leur assimilation ; l’Etat multinational, produit de la fédération de petites entités territoriales ; l’unité d’hommes rassemblés quel que soit le lieu où ils vivent : association de personnes.
ð la question nationale est le lieu de l’échec de la IIe Internationale. Il y a eu une coloration nationale progressive de la vie socialiste et aucune théorie n’est venue éclairer la manière dont on pourrait écraser les racines nationalistes. La question nationale a été considérée comme dépassée par l’internationalisme du mouvement socialiste alors même que les préoccupations nationales s’enracinent dans les partis socialistes.

11) La IIe Internationale, la guerre et la paix
- « Le capitalisme porte en lui la guerre comme la nuée porte l’orage » Jaurès. : seule la révolution prolétarienne peut mettre fin aux antagonismes nationaux et assurer la paix.
-Le dilemme : ou la bourgeoisie, sous la pression du prolétariat, renonce à toute épreuve de force entre nations, reconnaissant ainsi la loi prolétarienne, ou bien elle accepte le risque de s’engager dans un conflit armé sous la menace que la classe ouvrière ne réponde à ce conflit par la révolution.
-Le programme préventif : en 1900 le congrès de Paris prévoit d’entamer un programme antimilitariste uniforme. Exemple d’actions : le 17 novembre 1912 se tiennent partout en Europe des rassemblements contre la guerre balkanique. Les socialistes se mobilisent contre le militarisme, caractérisé par l’armée de métier, en votant contre les crédits militaires et en insistant sur des valeurs de fraternité. Principe de l’arbitrage des conflits, en opposition avec la diplomatie secrète.
-Le programme curatif : dès 1868 l’AIT recommande aux travailleurs de cesser toute activité en cas de guerre, le congrès de Stuttgart en 1907 poursuit sur cet axe.
-Limites de ce programme : dans de nombreux pays moins développés le prolétariat partage les objectifs nationaux de la bourgeoisie ; l’intervention socialiste pour transformer la guerre en révolution ne doit favoriser aucun camp. Aucune résolution de grève générale ou d’opposition à toute guerre n’est prise avant 1914.*


ð La IIe Internationale a échoué en tant qu’Internationale, mais elle a réussi à abaisser la pression militariste et nationaliste en Europe. Elle est un des premiers « Parlements européens » et incarne des valeurs nouvelles : arbitrage, juridiction internationale, désarmement, autonomie, supranationalité, interdépendance. Elle a voulu porter en elle l’émancipation de l’humanité, elle incarne l’espoir et le rêve d’un monde réconcilié, fraternel.

Lucie

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Date d'inscription : 19/10/2008

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